L’association Analphabètes a pour but d’apporter aux salariés licenciés de CAMPONOVO, suite au mouvement de grève du 20 décembre 2008, un soutien tant moral que matériel. Elle a été créée par des clients de la librairie qui sont reconnaissants au personnel de cette librairie pour la qualité de leur service et de leurs conseils. Les clients de cette librairie qui ont rejoint l’association refusent par conséquent, de cautionner par leur silence des méthodes d’un autre âge.

Exédés par le mépris de leur direction, les salariés de Camponovo font grève.
En décembre dernier, le personnel de la librairie CAMPONOVO demande à rencontrer le P.D.G., Monsieur J.J. SCHAER, pour une négociation salariale (prime de fin d’année).
Malgré de nombreuses demandes, la direction n’apporte aucune réponse satisfaisante.
Le 20 décembre, les salariés décident de faire grève pour amener la direction à une négociation. Une première au sein de cette librairie qui témoigne d’un véritable malaise des salariés lassés par le mépris de leur direction.

Le PDG répond en licenciant trois salariés de la librairie.
Le 5 janvier 2009, le PDG réunit enfin l’ensemble du personnel. Il lui adresse un discours revanchard où il affirme avoir vécu cette grève comme un viol et décrit une situation financière catastrophique.
Le 6 janvier, la directrice et deux libraires sont mis à pied en vue d’un licenciement et suspension de salaire. Une mesure conservatoire est délivrée par huissier de justice au domicile des salariés concernés.
Cependant, le 8 janvier, l’Est républicain publie une interview du PDG décrivant la bonne santé de son entreprise et traitant ses personnels de gauchistes.

Une pétition témoigne du soutien des clients de la librairie.
Le 10 janvier, des clients excédés par ces manières d’agir, mettent en place une pétition de soutien aux salariés réunissant 3000 signatures.
Le 16 janvier, les clients remettent la pétition à la direction de CAMPONOVO.

Face à l’autisme de la direction, des clients décident de s’organiser.
Le 24 janvier, les trois personnels se font notifiés leur licenciement par deux cadres de la direction… nommés la veille de l’entretien. Des signataires de la pétition décident alors de créer une association pour apporter leur soutien aux salariés licenciés.

Des fonds sont récoltés pour les licenciés.
Le 14 mars, les clients soutiennent les salariés licenciés. Un rassemblement a lieu à l’appel de l’Association Analphabètes. Une vente de t-shirt est faite. L’argent de la vente est distribué aux licenciés : 450 euros sont versés à chacun.
En avril, Analphabète lance la bière artisanale « CHAIR A CANON ». Le 1er mai, une vente est organisée place Marulaz à Besançon ainsi que le 7 mai, au Foyer des Oiseaux, lors de la projection du film « Choron dernière ».
L’association remet là encore, un chèque à un salarié licencié.

Et maintenant on en est où ?
Malgré la mobilisation des clients, le PDG de la librairie n’est pas revenu sur sa décision. Les 3 salariés ont été licenciés.
Ces personnes ont constitué et déposé un dossier au conseil des Prud’hommes.
Des tentatives de négociations ont été tentées, en vain.

COMPTE RENDU DE L'ASSEMBLEE GENERALE DE L ASSOCIATION ANALPHABETES

L’assemblée générale de l’association Analphabètes a eu lieu le jeudi 11 mars dernier au Café de l’Hermitage à Besançon.

L’ordre du jour portant sur la présentation du rapport moral et financier, de l’élection du bureau et par les questions diverses.

En pièces jointes vous trouverez les deux rapports cités ci-dessus. A ce jour, un des salariés licenciés verra son dossier de défense soutenu aux Conseil des Prud’hommes le 2 avril prochain. Nous nous efforcerons de rendre compte des conclusions à l’issue de l’audience.

Des changements sont intervenus au sein du bureau :
Président : Martial Cavatz remplace Marie-Paule Vieillard
Trésorier : Gilles Perrault
Secrétaire : Arlette Ligey

Des salariés de Camponovo étaient présents à cette assemblée générale. Ils ont pu nous brosser un portrait assez sombre de leur librairie.

Il a été décidé le maintien de l’association Analphabètes et nous appelons au titre de l’année 2010, au renouvellement des adhésions.

Vous pouvez envoyer votre cotisation de 5 € à l’adresse suivante :

Association Anaphabètes
19 rue de la Cassotte
25000 BESANCON

Sur le BLOG : compte rendu de l’assemblée générale + pièces jointes
Envoi également à tous les signataires de la pétition
Envoi aux adhérents 2009

12ème Festival des Littératures
Policières Noires et Sociales

Cette année, pas de Camponovo au 12ème festival des littératures policières et sociales, les organisateurs ont décidé que le dernier mot s'appliquait bien mal à la politique de la librairie bisontine envers ses salariés.

Par contre, les joyeux lurons de l'association Analphabètes tiendront un stand où vous pourrez vous procurer la fameuse bière "Chair à canon" (4 euros la bouteille) en soutien aux licenciés de Camponovo.

Le programme des festivités, concocté par nos amis de l'association "Pas sérial s'abstenir" :

À Besançon, le samedi 30 mai 2009, 12ème Festival Littératures Policières Noires et Sociales (Kursaal Besançon). 14h : Ouverture du salon - 14 h 30 à 17h : Café Polar - 16 h : “Afrique et roman noir”, débat avec les auteurs Pierre Cherruau, Patrick Bard, Jean-Paul Jody. - 19h: Apéro musical.
Le dimanche 31 mai, à 15 h : Table ronde avec Gilda Piersanti à propos de sa série : “Les saisons meurtrières” - 17 h : clôture

Les auteurs annoncés : Pascal DESSAINT, Patrick BARD, Abdel-Hafed BENOTMAN, Stéphanie BENSON, Maïté BERNARD, Frédéric BERTIN-DENIS, Jean-Charles CHAPUZET, Pierre CHERRUAU, Alexandre DUMAL, Véronique FAIVRE, Jean-Paul JODY, Michel MAISONNEUVE, Jean-Hugues OPPEL, Gilda PIERSANTI, Florian ROCHAT, Christian ROUX, Jacky SCHWARTZMANN, Marie VINDY, ZOLMA.

Des expositions: “Polar en LP et Lycées” - Exposition Boris Vian - “Trouille” de Pinelli-Oppel-Behm.

Des rencontres avec les associations : Croqu’livre (Besançon) - Analphabètes (Besançon) - La Noiraude (Nice) - Au Bord du Noir (Grenoble) - Les Travailleurs du Noir (Valence).

La prochaine action de l'association Analphabètes se déroulera ce jeudi 7 mai : ne manquez pas la projection GRATUITE de "Choron dernière", le film de Pierre Carles et Martin, au FJT Les Oiseaux, 48 rue des Cras, à Besançon. Le film débute à 20h30, mais n'hésitez pas à venir tôt si vous voulez une bonne place, on peut s'attendre à ce qu'il y ait un peu de monde... Merci par avance à toute l'équipe du FJT Les Oiseaux, et à jeudi ! ps : merci également aux nombreuses personnes solidaires venues place Marulaz pour le traditionnel repas des anars ce 1er mai : rupture de bière "Chair à canon" (voir posts précédents) ! Le Pintadier redouble d'efforts pour pouvoir satisfaire vos gosiers dès jeudi...

On va le fêter, le travail ! Vendredi 1er mai, entre deux brins de muguet (ou d'églantine rouge, vous avez le choix), passez donc place Marulaz, à Besançon, où de gentils et généreux amis nous proposent de partager un bout de terrain pour y vendre la délicieuse Chair à Canon, une bière brassée par nos amis du Pintadier (toujours 9 rue Henri Baigue à Besançon). (voir le 33ème post pour plus d'informations à ce sujet). Cette bière est non seulement très trèèèèès bonne, mais sa bouteille est ornée d'une magnifique étiquette signée Berth, qui fait d'elle un probable collector en devenir que les générations futures s'arracheront à prix d'or, à coup sûr... Même (et surtout) si vous n'êtes pas un horrible spéculateur, et que vous n'avez tout simplement pas encore trouvé le temps de vous procurer ce brassin goutû, sachez qu'il en restera donc quelques bouteilles, et même quelques cartons pour cet après-midi printanier ; si on ne donne pas d'heure, c'est parce que l'Association Analphabètes ne sait pas très bien lire, et peine à mettre à jour ses agendas. Mais nous y serons ! N'hésitez pas à faire tourner l'info. Merci et à bientôt !

Rappel !

C'est ce soir à 18 heures, au Pintadier (9,rue Henri Baigue à Besançon) que l'Association Analphabète vous invite à déguster son brassin spécial, "Chair à Canon"...

La réponse apportée par l'association Analphabète au billet de L'Est Républicain d'hier :

Monsieur Le Directeur de la Publication ,

Le billet « Le fait du jour » publié dans votre édition du 1er avril appelle de notre part un certain nombre de précisions. Vos journalistes ont le droit, bien sûr, de penser ce qu’ils veulent des actions menées par l’association Analphabètes, mais on ne saurait tolérer qu’ils travestissent les faits en pratiquant l’amalgame.

Notre association n’a jamais appelé au boycott de la librairie Camponovo : votre journaliste, s’il se contentait de lire le journal auquel il collabore, le saurait puisqu’à ce jour vous avez rendu compte honnêtement de nos différentes actions et n’avez nullement fait mention dans vos colonnes d’un tel appel. La visite de notre site où est archivé l’ensemble de nos communiqués le confirme.

Passé l’étonnement de se voir attribuer des actions auxquelles on n’a jamais appelé, on est ensuite surpris par la rhétorique distillée dans ce billet. Votre collaborateur semble expliquer le comportement de Monsieur Schaer par sa nationalité. Les Suisses seront très heureux d’apprendre qu’ils sont, de par leur culture, prédisposés à se comporter en patron de droit divin. En ce qui nous concerne, aucun de nos textes ne fait référence aux origines de ce patron. Déduire un comportement à sa nationalité relève de la théorie raciste. Votre journaliste gagnerait à se montrer plus prudent dans ses analyses.

Après avoir posé les jalons d’une réflexion aussi puissante, votre journaliste se pose des questions... On ne peut que le féliciter, c’est le début de toute réflexion. Toutefois, non seulement il y répond un peu vite, mais en plus, il les pose en ignorant la réalité, ce qui est plus ennuyeux. Il écrit ainsi dans son billet : « Si l’expression malheureuse avait visé le Médef ou même la CFDT , un collectif si actif ferait-il autant de bruit ? ». Nous laissons à votre collaborateur le soin de mettre sur un même plan, la CFDT et le Médef, nul doute que cela fera plaisir aux intéressés. Par contre, on ne peut le laisser travestir les faits de la sorte. Notre association n’a pas été créée pour venir au secours du syndicat SUD insulté par le PDG de Camponovo, mais pour soutenir les trois licenciés. Le succès remporté par nos actions (vente d’un t-shirt, manifestation du 14 mars…), les nombreuses adhésions de clients qui se sont sentis méprisés par les propos de M. Schaer et la reconnaissance des salariés renvoyés nous encouragent à continuer de plus bel.

L’Association Analphabète

Dans L'Est Républicain aujourd'hui, un billet qui serait surement drôle s'il s'agissait d'un poisson d'avril...
(vos réactions sont les bienvenues, en attendant les nôtres)...

FINI LES T-SHIRTS MAONOVO
ON PASSE À
LA BIÈRE « CHAIR À CANON »

RENDEZ-VOUS LE 2 AVRIL Á 18H
À LA BRASSERIE DU PINTADIER
9, RUE HENRI BAIGUE
Á BESANÇON

Le licenciement de trois employés de la librairie Camponovo, suite au mouvement de grève du 20 décembre, a profondément choqué les bisontins. Le succès obtenu par le rassemblement que nous avons organisé, le samedi 14 mars, est là pour en témoigner.
L’association Analphabètes s’est constituée pour éviter que de tels évènements se reproduisent, et pour venir en aide aux trois anciens de la librairie qui ont été victimes de l’arbitraire patronal.
Afin de récolter des fonds, l’association a mis en vente un t-shirt illustré par le dessinateur Berth. Cette opération a été une véritable réussite et ce sont près de 300 t-shirts qui ont été vendus.
L’association a pu ainsi verser un premier chèque de 450 euros à chacun des salariés licenciés.
Les chèques ont été remis, le lundi 23 mars au café l’Hermitage, 130 Grande Rue à Besançon.
Alors que les dossiers commencent à être étudiés par les prud’hommes et que les salariés ont refusé lors de l’audience de conciliation que leur silence soit acheté (1), la mobilisation ne doit pas faiblir.
C’est pourquoi, l’association vous invite à venir découvrir, la bière « chair à canon » spécialement brassée en soutien aux trois anciens de la librairie. Elle sera présentée, le jeudi 2 avril à 18h à la brasserie du Pintadier, 9 rue Henri Baigue, lors d’un apéro festif et convivial.


(1) Une somme d’argent a été proposée par la partie adverse aux deux ex-libraires, si ceux-ci renonçaient à témoigner en faveur de leurs collègues. Procédé moralement discutable, mais, hélas, parfaitement légal lors de l’audience de conciliation.