42è message

L’association Analphabètes a pour but d’apporter aux salariés licenciés de CAMPONOVO, suite au mouvement de grève du 20 décembre 2008, un soutien tant moral que matériel. Elle a été créée par des clients de la librairie qui sont reconnaissants au personnel de cette librairie pour la qualité de leur service et de leurs conseils. Les clients de cette librairie qui ont rejoint l’association refusent par conséquent, de cautionner par leur silence des méthodes d’un autre âge.

Exédés par le mépris de leur direction, les salariés de Camponovo font grève.
En décembre dernier, le personnel de la librairie CAMPONOVO demande à rencontrer le P.D.G., Monsieur J.J. SCHAER, pour une négociation salariale (prime de fin d’année).
Malgré de nombreuses demandes, la direction n’apporte aucune réponse satisfaisante.
Le 20 décembre, les salariés décident de faire grève pour amener la direction à une négociation. Une première au sein de cette librairie qui témoigne d’un véritable malaise des salariés lassés par le mépris de leur direction.

Le PDG répond en licenciant trois salariés de la librairie.
Le 5 janvier 2009, le PDG réunit enfin l’ensemble du personnel. Il lui adresse un discours revanchard où il affirme avoir vécu cette grève comme un viol et décrit une situation financière catastrophique.
Le 6 janvier, la directrice et deux libraires sont mis à pied en vue d’un licenciement et suspension de salaire. Une mesure conservatoire est délivrée par huissier de justice au domicile des salariés concernés.
Cependant, le 8 janvier, l’Est républicain publie une interview du PDG décrivant la bonne santé de son entreprise et traitant ses personnels de gauchistes.

Une pétition témoigne du soutien des clients de la librairie.
Le 10 janvier, des clients excédés par ces manières d’agir, mettent en place une pétition de soutien aux salariés réunissant 3000 signatures.
Le 16 janvier, les clients remettent la pétition à la direction de CAMPONOVO.

Face à l’autisme de la direction, des clients décident de s’organiser.
Le 24 janvier, les trois personnels se font notifiés leur licenciement par deux cadres de la direction… nommés la veille de l’entretien. Des signataires de la pétition décident alors de créer une association pour apporter leur soutien aux salariés licenciés.

Des fonds sont récoltés pour les licenciés.
Le 14 mars, les clients soutiennent les salariés licenciés. Un rassemblement a lieu à l’appel de l’Association Analphabètes. Une vente de t-shirt est faite. L’argent de la vente est distribué aux licenciés : 450 euros sont versés à chacun.
En avril, Analphabète lance la bière artisanale « CHAIR A CANON ». Le 1er mai, une vente est organisée place Marulaz à Besançon ainsi que le 7 mai, au Foyer des Oiseaux, lors de la projection du film « Choron dernière ».
L’association remet là encore, un chèque à un salarié licencié.

Et maintenant on en est où ?
Malgré la mobilisation des clients, le PDG de la librairie n’est pas revenu sur sa décision. Les 3 salariés ont été licenciés.
Ces personnes ont constitué et déposé un dossier au conseil des Prud’hommes.
Des tentatives de négociations ont été tentées, en vain.